PROJET LIVRE OUVERT RÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC LA DREAC
Ce projet s’est déroulé sur plusieurs semaines avec une classe de sixième composée de 29 élèves, de mi-décembre à fin mars, avec comme point d’orgue l’intervention de l’artiste, graphiste et illustrateur de livres jeunesse Yann LE BRAS au collège.
Les élèves auront découvert la culture japonaise et été initiés à la création de KAMISHIBAI tout au long de ce projet.
Des vidéos de lectures et animations de Kamishibaï, assez spectaculaires, capturées au Japon par Yann Le Bras y ayant vécu plusieurs mois, auront fortement marqué le groupe. Le temps dédié à la monstration des ouvrages personnels de l’artiste aura déclenché de nombreuses réactions et questions pertinentes, permettant d’appréhender plus concrètement les métiers du livres et de la création. Les élèves auront aussi pu se familiariser dès la première séance à la manipulation du BUTAI (objet en bois servant à glisser les feuilles l’une après l’autre), permettant une expérience sensible de l’objet-livre.
Un travail interdisciplinaire aura été mené, mêlant travail d’écriture de contes en cours de Français, adaptation des textes sous forme d’illustrations convoquant diverses techniques de représentation en arts plastiques et mise en scène collective de « lectures » des productions en option théâtre (actuellement en construction avec les élèves).
L’objectif serait en Juin de pouvoir présenter à d’autres classes et aux familles la totalité des productions sous la forme d’une représentation théâtrale, accompagnée d’une exposition des planches permettant de les découvrir plus en profondeur en parallèle.
Nous avons orienté le thème de la forêt vers ‘l’arbre magique’, déclencheur d’imaginaire, et suivi les codes du conte dans le chemin d’écriture mené par Mme Blouet Da Mota, professeure de français. Les élèves ont co-rédigé par petits groupes (6 au total sur l’ensemble de la classe) et conservé cette dimension collective pendant la phase de création plastique.
L’intervention à hauteur de 9 heures de Yann Le Bras aura été riche en apprentissages et expériences : initiation aux techniques du monotype, du cyanotype et de l’encre de chine, forte rencontre humaine, collaboration, diversité, multiples degrés d’adaptation (du texte à l’image en différentes étapes, puis de l’image à l’oral).
Chaque conte aura bénéficié d’une singularité particulière, en fonction des affinités plasticiennes des élèves et du potentiel de l’écrit initial : aux techniques déjà évoquées s’ajoutent celle du collage exclusif, de la peinture dans la masse à l’acrylique, de l’aquarelle et de la photographie de mise en scène d’objets avec un réflex numérique.
Chaque kamishibaï créé comporte entre 6 et 18 images et quelques notes simplifiées de leurs textes rédigés au dos par les élèves.
Les questions de la narration et de la création d’univers fictionnels au cœur du projet auront été porteuses et bénéfiques pour tous les élèves, au-delà des éventuelles difficultés liées à la langue. L’entraide aura facilité les progrès de tous et toutes dans différents domaines.
Tant dans sa dimension pédagogique, didactique, qu’humaine, ce projet aura été une réussite pour les élèves comme pour les adultes.
Léa Jeulin, professeure d’arts plastiques,
Collège Jean Moulin de CHÂTEAULIN (Finistère)
Cité Scolaire Jean Moulin 